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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 08:19

 

Vous trouverez dans cette rubrique l'ensemble des critiques cinématographiques rédigées par les élèves de Première L 1 cinéma.

 

 

Le Prix Jean Renoir des lycéens est organisé par le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec le CNC et la Fédération nationale des cinémas français .

D’octobre 2013 à mai 2014, les élèves de Première L 1 vont assister à la projection en salle de huit films français et européens issus de l’actualité cinématographique (en exploitation, sauf exception, entre octobre 2013 et avril 2014). Le visionnement de ces œuvres se fait dans la salle partenaire de l’établissement, le Forum Cinéma. Les 3 et 4 juin, deux délégués de la classe, élus par leurs pairs, participeront à une rencontre nationale avec des critiques, des artistes et des professionnels du cinéma et défendront le choix de la classe. A l’issue de cette rencontre qui privilégie la discussion et l’échange, le film lauréat sera choisi. La cérémonie de remise du Prix se déroulera au Ministère, le 4 juin 2014 à 14 heures.

Lors de cette cérémonie sera également attribué, par un jury de critiques professionels, un prix de la critique récompensant les meilleurs des  centaines de critiques de films publiées sur le blog du Prix par les lycéens participants.

 

Liste des huit films sélectionnés dans le cadre du Prix Jean Renoir : 

 

Le médecin de famille de Lucia Puenzo

- Les garçons et Guillaume, à table de Guillaume Gallienne

Rêves d'or de Diego Quemada Diez

Lunchbox de Ritesh Batra
- Vandal d'Hélier Cisterne
- Ida de Pawel Pawlikowski

- La cour de Babel de Julie Bertuccelli

- La belle vie de Jean Denizot


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19 mai 2013 7 19 /05 /mai /2013 17:19

 

PERON Aurore

SAGNARD Marion

 

 

 

Les Parapluies de Cherbourg

 

 

 

      A la fin des année 1950, Geneviève et sa mère tiennent une boutique de parapluies à Cherbourg. Geneviève du haut de ses 17 ans entretient déjà une véritable idylle avec Guy, un jeune mécanicien. N'ayant pas encore effectué son service militaire ce dernier se voit dans l'obligation de partir à la guerre d'Algérie. Leur amour est alors mis à rude épreuve et plus encore lorsque Geneviève découvre qu'elle est enceinte. La rencontre inattendue avec Rolland CASSARD un diamantaire de bonne famille, affaiblit la relation à distance des deux jeunes amants et plus encore lorsque la mère de Geneviève décide d'influencer ses choix...

      

      Les parapluies de Cherbourg est un grand film qui a la grâce d'allier le lyrisme à une comédie musicale enchanteresse. 

 

      Le film se découpe en trois grande parties et dans chaque partie (le départ, l'absence et le retour), un élément contextualisant semble être mis en avant.

 

      Sous une pluie battante, Jacques DEMY nous donne tout de suite le ton avec un premier plan en plongée sur un défilé de parapluies. Toutes les couleurs des parapluies nous annoncent une histoire haute en couleur mais la plongée écrasante présage déjà une fin tragique. 

La situation initiale arrive très rapidement et met l'accent sur le chant omniprésent avec une scène de la vie quotidienne de Guy dans son garage, où chanter devient aussi naturel que de respirer. Les dialogues chantés nous surprennent dans un premier temps mais laissent aussitôt place à une touche d'humour agréable.

 

      Cette partie nous plonge aussi immédiatement dans les années soixante avec une autorité matriarcale qui est dénoncée dès les premières images, avec la mère de Geneviève qui l'empêche de retrouver Guy comme bon lui semble et veut avoir la main mise sur sur elle en permanence. Cette autorité étouffante fait de Geneviève une personne fragile, ce qui provoque chez le spectateur une certaine empathie pour ce personnage. 

 

      Le départ de Guy pour la guerre arrive très rapidement. C'est une déchirure pour Geneviève mais aussi pour le spectateur car nous ne savons pas si Guy reviendra vivant de la guerre. Jacques DEMY dénonce ici une époque où la nation impose le sacrifice sans se poser de question sur les conséquences qu’engendre ce service obligatoire. 

 

      La grossesse de Geneviève pose aussi le problème de la grossesse hors mariage intolérable à cette époque. Jacques DEMY provoque avec la scène de l'annonce où la mère de Geneviève, dévastée se voit déjà presque bannie par ses amis et voisins. Elle est vite recadrée par sa fille qui, de manière assez vindicative, lui rappelle qu'elles n'ont pas d'amis et qu'elles ne voient jamais leurs voisins. Geneviève prend la situation en main et reste indifférente au regard de la société. 

      

      Le choix difficile entre l'amour et l'argent est mis en avant par Jacques DEMY avec Geneviève qui décide de choisir le confort et la sécurité en épousant Rolland plutôt que d'écouter ses réels sentiments vis à vis de Guy.

      

      Une peinture assez dure de la société de cette époque est mise en avant avec les dettes de la mère de Geneviève qui se voit dans l'obligation de vendre son magasin ainsi que l'alliance passionnée de Guy et Geneviève qui finit détruite par les contraintes citoyennes. 

 

      Le film dégage tout de même une certaine légèreté toujours présente avec les chansons aériennes des acteurs sur le fond de musique originale de Michel LEGRAND. 

La caméra se relaye avec les acteurs pour nous entraîner dans cette tragédie romantique en « dansant » quand les acteurs sont statiques et inversement, quand la caméra est statique, ce sont les personnages qui nous entraînent avec eux.

 

      Cette comédie musicale nous laisse enjoués et perplexe à la fois. Tous les facteurs sont présents pour que le spectateur se laisse porter dans cette belle tragédie qui malgré le temps reste une histoire touchante pour tous.

 

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 18:23

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Bruegel, le moulin et la croix


Réalisé par Lech Majewski

 

 

Le film de Lech Majewski consacré au tableau Le Portement de la Croix du célèbre peintre Bruegel est un projet consistant à transformer la peinture en film. Doté d'une esthétique minutieusement travaillée, anti-narratif, et presque entièrement silencieux, Bruegel : Le Moulin et la Croix s'avère construit sur une idée fort ingénieuse, mais happé par le ton intellectualisant que lui a conféré son auteur, il peut paraître assez hermétique aux yeux d'un large public.

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L'idée sur laquelle Lech Majewski bâtit son film attise la curiosité par son ingéniosité et son originalité : il fait vivre un tableau immobile en choisissant de l'implanter dans un contexte spatio-temporel précis (l'invasion espagnole en Flandre au XVIème siècle) et il donne à ses nombreux personnages une vie, des habitudes, un passé, et, pour certains d'entre eux, un futur. Bruegel lui-même a une grande présence dans le film : tantôt en train de travailler, tantôt en train de vivre, parfois même immobile comme s'il était peint, il apparaît à la fois comme créateur et comme objet de création, et est un développement de la présence de Bruegel dans son propre tableau. Ce phénomène de mise en abîme est encore multiplié par la séquence où Bruegel, dessinant le croquis de son futur chef-d'œuvre, montre l'endroit où il se placera ainsi que son ami. Du tableau on fait donc un film où le peintre est intégré à l'œuvre, puis il s'intègre lui-même dans le tableau qu'il peint. L'analogie entre le film et le tableau implique un travail de l'esthétique très poussé. On peut en approuver le résultat : chaque plan est à lui seul un tableau riche de couleurs, de composition, de jeux de mouvements et de lumière, de l'animation aussi des personnages figés. Cette analogie est encore appuyée par le silence quasi-omniprésent du film ainsi que par l'immobilité d'une grande majorité de plans. On peut dire qu'il n'y a pas un film et un tableau, mais que le film est le tableau.

220947_a6d2132c952015866a7d3784e4a0d864.jpgCes partis-pris de mise en scène rendent cependant le film assez dur à suivre. L'absence de fil rouge, d'intrigue, ne permet pas de réelle sympathie avec les personnages, et cela est encore renforcé par le silence et les monologues très écrits qui ôtent de l'authenticité, de la crédibilité, et qui creusent au fil des minutes un fossé entre l'œuvre et son destinataire. De plus, suivre autant de personnages sans histoire tangible relève de la performance. Enfin, les plans s'enchaînent sans logique apparente, et on perd le sens du film en ayant l'impression de voir le diaporama d'une étrange exposition de photogrammes. Quant au penchant contemplatif du film, il est évidemment en accord avec le thème de la peinture. Mais la lenteur, ainsi que la répétition systématique de plusieurs images de même type (on ne peut entrer dans la forêt sans avoir au moins quatre ou cinq plans fixes sur les arbres) détruisent tout le semblant d'action que pouvaient suggérer les mouvements des personnages. De plus, au nom de l'art, de la poésie, on voit parfois l'irrationalité des personnages poussée à des extrêmes. La vision par exemple du visage immobile et en gros plan de Bruegel avec en arrière plan un personnage marchant sur une colline peut laisser dubitatif, mais lorsque le personnage au fond trébuche et tombe, on a presque du mal à se retenir de rire. De même, lorsque l'on voit se joindre au personnage du musicien danseur un paysan soufflant dans son râteau comme dans un instrument, sans que cela dérange pour autant le musicien, on peut avoir le sentiment assez légitime d'être perdu au cœur d'une poésie de plus en plus hermétique. Enfin, si l'on s'installe dans la salle sans connaître le peintre, on peut se sentir étranger à cet univers.

Lech Majewski, plutôt que de se lancer dans une politique de démocratisation de l'art de Bruegel et de la peinture en général, se contente de construire une expérimentation que seuls les familiers de la peinture pourront apprécier à sa juste valeur, écartant du même coup le succès. Le film, qui aurait pu être un élément de compréhension de l'art Bruegellien est une déception, car il ne s'adresse qu'à des connaisseurs qui (en espérant qu'ils n'aient pas ronflé trop fort pendant la projection !) s'émerveilleront peut-être devant l'art hermétique de Majewski. Comme le chantait Boris Vian en décrivant une "snobisme-partie" : "Il y a du coca, on déteste ça…" Mais on le boit quand même, parce que c'est dans le vent, c'est snob. Bruegel : le Moulin et la Croix pourrait être le coca d'une l'élite pensante qui complimenterait ce film de toute bonne foi, mais les yeux encore embués d'un sommeil lourd.

 

critique collective

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Et Si Le portement de la croix, tableau du fameux peintre Bruegel, prenait vie ?

Lech Majevski a relevé le défi en réalisant Bruegel, le moulin et la croix . Dans ce film nous suivons la vie de 12 des 500 personnages qui composent le tableau. Parmi ces 12 personnages : Bruegel qui, tout au long de l'histoire, explique à son ami collectionneur (et donc à nous) comment et pourquoi il a créé chacun des éléments qui composent son œuvre.

L'idée du réalisateur est très originale et sans doute unique. Expliquer la création de l'intérieur (ce qui est rendu220947_c2732646c4e97da2e967dd9a2f860591.jpg possible par les nouvelles techniques numériques) et non de l'extérieur rend le film attrayant ; de plus, les musiques utilisées, typiques de l'époque, nous transportent vraiment dans l'univers du tableau. Nous remarquons aussi l'esthétique des plans. Chaque image est comme une œuvre, ce qui donne au film une réelle beauté d'image. En témoigne l'une des premières scènes, bercée par une lumière propre à l'époque du peintre, où l'on voit le meunier monter l'escalier menant au moulin.

Malgré tout, ces efforts restent seulement esthétiques, et l'histoire en elle même manque de vivacité, ce qui est plutôt gênant pour un film qui représente une mise en vie. Le manque de dialogues et d'actions peut également faire « décrocher » le spectateur. De plus, la présence de nombreux tableaux vivants crée un univers de musée qui peut freiner certains spectateurs. Judicieuse idée pour ce film donc, mais on a l'impression que le réalisateur s'est seulement focalisé sur l'esthétique et non sur l'histoire, ce qui est fort dommage.

 

Appoline, Paloma et Claire (lycée Jean Moulin)


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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 21:43

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Gypsy

Réalisé par Martin Sulik

 

Après la mort mystérieuse du père d'Adam, jeune tzigane, sa mère se remarie avec son beau frère , initiateur des trafics en tous genres au sein de leur communauté. Il essayera d'y entraîner Adam qui essayera de s'extirper du monde tzigane et de découvrir la véritable cause du décès de son père.

 

Ce film au caractéristiques documentaires permet une immersion totale dans vie tzigane, permettant une compréhension et sûrement des réactions de la part du spectateur. Mais plus que la porté documentaire, on observe dans ce film la mentalité de ces peuples Tzigans, laissant réfléchir sur la fierté d'une civilisation en général.

 

L'immersion dans la vie Tzigane se fait par plusieurs moyens : par la bande son, par l'image et par les situations présentées. En effet quand on parle de Tzigans on ne pourrais imaginer un film sans musique Tzigane, car c'est la partie de cette culture qui est la plus apparente dans notre société. Le film répond donc très bien à cette éventuelle attente chez le téléspectateur. De nombreuses scènes de danses sont présentées de manière très vivante, dans la joie et la bonne humeur, laissant dans la tristesse et la pauvreté de la vie dans ce petit village Tzigan. Même à l'hôpital, c'est à dire dans un environnement peu joyeux, en la présence de la mère retenue à l'hôpital par la jaunisse de son nouveau né, le petit garçon danse de manière très joyeuse, détendant encore une fois l'atmosphère. Mais cette musique ne s'arrête pas pour autant d'emporter le spectateur dans ce film en dehors des situations de fête. Celle-ci accompagne l'image tout au long du film tout en étant très bien dosée. Le spectateur se fait donc embarquer dans ce film dès le début, car pour vivre la situation tous les sens doivent être en éveil, et ici l'ouïe est particulièrement stimulée, faisant entrer le spectateur dans la réalité de ce film, dans la réalité de cette vie.

Cette musique est ici pour accompagner des hommes, mais aussi pour les accompagner dans leur environnement. Ces hommes inscrits dans cet environnement sont montrés au spectateur de manière très esthétiques, qui relève parfois de la photographie avec des plans parfaitement cadrés et équilibrés comme par exemple le plan où nous est montré le seul endroit du village ayant du réseau. L'environnement naturel est lui même très présent, on va même jusqu'à s'éloigner d'Adam pour montrer le monde qui les entoure. Sont donc mis à l'image des paysages magnifiques, aux différentes saisons mais notamment en hiver. Cette beauté du naturel est montré d'abord dans son ensemble, c'est à dire en plan large, s'équilibrant souvent autour d'un homme mais aussi avec plus de précision, en s'attardant sur un élément du paysage comme le fait Adam sur la branche enneigée se balançant en rythme du vent, comme pour se ressourcer. Mais Martin Sulik ne se contente heureusement pas de nous montrer leur environnement comme quelque chose d'esthétique et de beau, ce qui est quand même touchant pour le spectateur et crée une certaine approche, mais montre bien leur misère. De cette façon des situations comme la construction ou reconstruction d'un toit de maison, montrant encore une fois de manière très réaliste les habitudes et les difficultés de cette vie. Le toit montre donc comment et en quoi sont composées les maisons par le toit de taules et par la construction faite par un homme du village, le village s'auto-suffit donc. La misère n'est donc pas montrée dans la continuité, faisant souffrir le spectateur, mais de manière courte et très efficace, par des plans qui parlent d'eux même comme on le fait avec le plan ou les animaux sauvages dépècent une vache dans la rue. On ne montre donc pas cette misère au spectateur en le mettant mal à l'aise mais en plutôt en lui faisant prendre conscience de celle-ci de façon plus subtile. La vision de toute cette vie gitane est donc très bien construite par son esthétisme, sa construction entre nature et hommes et sa réalité frappante et efficace.

Pourtant il est évident que le réalisateur n'aurait pu donner une réelle fonction documentaire s'il n'avait pas parlé de la place des Tzigans dans la société des « visages pâles ». On observe donc dans ce film une opposition violente entre ces deux sociétés. Certes on peut voir que les Tzigans volent dans les trains de marchandises, volent l'appareil photo des visiteurs qui sont venus les aider, mais le film ne fait pas pour autant des généralités, tout le village ne vole pas. Mais on peu remarquer que les blancs agissent aussi mal, même s'ils n'utilisent pas les même moyens. Le père d'Adam a été tué mais les policiers ne font pas pour autant une enquête, de plus on sait que des hommes du village n'ont pas été payé pour leur travail et ont donc du voler des autruches pour pouvoir vivre dans l'idée de monter un élevage d'autruche. Cette séquence est révélatrice de plusieurs choses : tout d'abord l'humour du film qui donne beaucoup de légèreté à la situation dramatique, la violence entre les Tzigans quant il n'y a pas de rentrées d'argents et une question posée : qui est à la base des ces dérapages entre ces deux sociétés ? Les patrons ne payent pas donc les Tzigans volent ou les Tzigans volent et donc sont dénigrés par la population. Ce film nous emmène donc dans ce monde, dans cette vie, nous donnant ces caractéristiques et nous laissant y réfléchir.

 

Puis le film se détache du documentaire en mettant en scène une histoire fictive mais qui semble très vraisemblable pour le spectateur. La mise en avant de certains personnages tels qu'Adam et son beau-père Dzigo offre non seulement une histoire qui élargie la portée du film mais présente aussi ce qu'est et que pourrait être la mentalité des Tziganes. Par le personnage de Dzigo le réalisateur nous fait part de la fierté que détiennent certains Tziganes à propos de leur culture. Mais cette fierté n'est vraiment montré comme une vertu car elle se caractérise par de nombreux vols qui donnent lieux à des violences entre Tziganes et à des arrestations par la police de jeunes manipulés. Mais ces vols sont très représentatif de la vision du monde de Dzigo qui pense être « le Tzigan du village » qui semble même se prendre pour le chef du village comme dans la séquence où les visiteurs demandent à enregistrer des musiques, visiteurs qui se font mettre à la porte par Dzigo. Dzigo serait donc l'image de la mentalité du Tzigane qui refuse de coopérer. Celui-ci va même jusqu'à profiter des familles qui sont dans la misère et qui cherchent de l'aide auprès des blancs. Pour lui il faut piller les blancs et ne pas « supplier les blancs pour ronger des os », ce que semble faire, de son point de vue, la famille de l'ami d'Adam qui fini par partir en bohème. La fierté de ce village est donc illustré par un homme violent, qui n'hésite pas à piller ses alliés, s'auto-déclarant maître du village.

Contrairement à lui le personnage d'Adam n'a pas cette vision de peuple indépendant, qui mène une guerre contre les peuples méprisant. Mais le film prend tout de même un point de vue sur cette fierté car il ne fait pas de ce jeune homme un exemple que tout le monde suit dans le village, montrant la difficulté de l'évolution des idéaux dans certains peuples. Adam nous est donc présenté comme un personnage marginal, qui ne semble pas appartenir à un groupe définie, car il n'a pas les même principes. Bien évidement ceci n'est pas donné au spectateur explicitement mais toujours avec finesse, en nous donnant des indices : peu de jeunes du village vont à l'école, Adam cherche a faire comprendre aux jeunes qu'il ne faut pas voler, etc. Adam apparaît donc comme l'espoir d'un village nouveau qui n'oubliera pas sa culture mais vivra plus facilement, la fierté de sa culture serait donc pour lui de s'en sortir et d'étudier et non de voler. Ceci est doublé par les apparitions de son père décédé, portant le film dans le genre du fantastique, ne s'éloignant pas pour autant du sujet mais au contraire venant appuyer l'opinion d'Adam, avec sensibilité, car Adam semble détenir les même idées que son père, qui par ses apparitions lui assure que sa voie est bonne, lui apportant en plus de rappels sur la culture tzigane, des éléments sur son passé. Ce jeune homme sait d'où il vient pour savoir où il va. Ces personnages évoluent donc dans le but de former une histoire autre que documentaire, mais cherche toujours à questionner le spectateur, ici à propos de la fierté d'un peuple. La question est donc : la fierté est-elle de ne pas converser avec les blancs ou bien de faire tomber les clichés, de se développer faisant du village un village plus fière ?

 

Ce film est donc une œuvre qui brille par sa sensibilité, sa réalité, son esthétisme et parfois son humour. Il questionne le spectateur, lui donne à réfléchir sur le peuples Tziganes, certes, mais aussi sur les peuples en général, leur montrant un exemple d'aide pour ces peuples avec la jeune femme qui crée de véritables liens. Certains pourraient peut-être lui reprocher quelques longueurs qui semble pourtant justifiées, mais nous ne pourrons pas lui enlever sa véritable réussite pédagogique dans le documentaire.


 

Laura, Manon, Marion, Coralie

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 19:39

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Extraterrestre, (Extraterrestrial)

Réalisé par Nacho Vigalondo, 2011.

 

Le lendemain d'un soirée arrosée, un homme se retrouve dans l'appartement d'une inconnue. Julio et Julia, intrigués par un silence suspect et l'absence de réseau sur tous les moyens de communication, se rendent compte de la présence d'un gigantesque O.V.N.I au dessus de Madrid.

 

Malgré le titre annonciateur de science-fiction, l'histoire se base plutôt sur la relation entre les différents personnages, notamment sur le couple adultère: Julio et Julia, confrontés à l'arrivée du mari Carlos. En fait, ici, l'extraterrestre n'est pas le petit homme vert habituel mais une métaphore pour désigner ce qui est totalement étranger et différent. Effectivement, il n'est pas nécessaire de venir d'une autre planète pour être considéré comme un Alien.

Au lieu du film catastrophe que le titre nous annonçait, nous découvrons une comédie romantique quelque peu déjantée où les personnages se soucient plus de leurs histoires sentimentales que de la menace extraterrestre. Julia veut conserver les apparences de son couple, Julio tombe peu à peu amoureux de celle-ci, tandis que le voisin de pallier Angel les espionne sans cesse et tente de s'immiscer dans leur vie. Le réalisateur arrive à créer un suspense grâce à une musique mystérieuse puis à relâcher la tension en installant une situation grotesque.

De plus, le film se déroule dans un décor minimaliste. En effet, toutes les scènes se déroulent dans un appartement de Madrid et quelques rues désertes, il s'agit donc d'un huis clos, ainsi le spectateur se focalise seulement sur l'histoire des quatre personnes.

Ce film n'est pas pour les amateurs de science-fiction, mais reste une bonne comédie, décalée et originale.

 

Emeline, Alice, Lea

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Le titre peut paraître annonciateur d'un film de science-fiction, apocalyptique, dans lequel les extraterrestres sèment la terreur dans le monde. Or, on se rend compte rapidement que l'intrigue du film porte sur le couple que forme Julio et Julia. Il est étrange de remarquer que les deux personnes sont indifférentes à la situation extérieure et n'expriment aucune peur, ce qui pourtant serait une réaction banale étant donné des circonstances. En effet, l'O.V.N.I est un prétexte pour isoler et confiner les personnages dans l'appartement, ce qui crée une certaine intimité, un huis-clos. Ce mélange des genres nous a paru vraiment intéressant et original. On passe d'un scénario catastrophe à une comédie romantique, et certaines scènes nous rappellent le théâtre de Vaudeville. Ce décalage est très vivifiant et dynamique mais il engendre une certaine frustration car l'horizon d'attente du spectateur est trompée. Ce sentiment est accentué par le jeu sur les ambiances musicales parfois angoissantes et stéréotypées comme dans les films à suspens. Certaines musiques créent une tension pouvant laisser penser aux spectateurs l'apparition probable d'extraterrestres. Cependant, la seule présence « venue d'ailleurs » semble être celle de Julio, inconnu des autres protagonistes comme du spectateur. On a peu d'informations sur les personnages, ainsi on les soupçonne plus facilement d'avoir été gagnés par les Aliens. Ajoutant à cela les nombreux mensonges, la paranoïa s'installe alors autant pour les héros que le public. Cela peut dérouter certains spectateurs ou en intriguer d'autres.

Quels que soient les goûts de chacun, tout le monde sera forcément surpris par ce film, à la fois par son étonnant mélange des genres et par sa faculté à jouer avec le spectateur.


Léa Coitou, Romane Richard, Marina Martins-Gomes

 

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Un homme bloqué dans l'appartement de son amante. Un mari pseudo-justicier. Une invasion d'extraterrestres. Un voisin pot de colle. Voici comment on pourrait résumer ce film ovni tombé au milieu de la planète du cinéma.

À la lecture du titre, Extraterrestre, on s'attend à un film catastrophe, à une énième invasion de martiens, mais le réalisateur nous amène toujours là où on ne pensait pas aller. Un film angoissant ? Nacho Vigalondo nous offre un film plein d'humour. En effet on s'attend constamment au pire et le suspense monte souvent en nous, mais il nous ramène toujours vers quelque chose de plus léger avec des touches comiques.

On peut voir le film à l'image du premier plan, une brèche entre les genres comme les premières images sont une brèche de lumière dans l'obscurité de la chambre.

Ainsi, ce film est un savant mélange entre les styles, qui détourne ces genres.

C'est d'abord évidemment un film de science fiction, mais sans aucun effet spécial : les extraterrestres sont juste suggérés, on ne voit qu'un quart du vaisseau, on en vient même à se demander s'ils existent. Vigalondo joue sur notre imagination pour inventer les élucubrations les plus improbables. On croit même qu'Angel, le voisin, est un extraterrestre ou que Julia (l'héroïne) est infiltrée elle aussi.

Ce film est aussi bien sûr une histoire d'amour, qui emprunte beaucoup au théâtre : on retrouve la configuration classique du vaudeville—le mari, la femme, l'amant—auxquels il faut rajouter le voisin fâcheux. Le placard de Labiche est remplacé par la salle de bains, ou la tasse (on note qu'il y a une soucoupe, pas volante, mais roulante).

Extraterrestre est enfin, comme on l'a pu constater, un film comique.

D'abord dans les situations, plus burlesques les unes que les autres, mais aussi dans les quiproquos, les mensonges de plus en plus gros que les personnages inventent pour se sortir de leur hypocrisie de plus en plus grande.

Ce film est remarquable dans la qualité de la photographie, qui devient de plus en plus claire et colorée à mesure que l'esprit de Julio s'éclaircit.

Le mélange de bons ingrédients ne fait pas toujours un bon plat, mais ici on peut dire que l'alchimie est vraiment réussie !

 

Léa Troncy, Pierre Angelloz-Pessey, Anaïs Bolinard, Ségolène Peurois

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Alors que le titre Extraterrestrial pouvait préparer le spectateur à un film de science-fiction plus ou moins mouvementé, la première demi-heure du film détruit cet apriori et plonge immédiatement des personnages sans contexte dans une intrigue amoureuse où les extraterrestres ne jouent qu'un rôle sous-jacent et parfaitement invisible. De plus en plus dérouté, le spectateur se laisse entraîner dans cette aventure qui nous propose une autre façon d'envisager une rencontre dite "du troisième type" ; plus à une échelle planétaire, mais beaucoup plus personnelle et intime. Très rapidement, l'histoire démarre par un lendemain de fête, et deux amants d'un soir, Julio et Julia, découvrent avec stupeur à leur réveil qu'une soucoupe volante plane paresseusement au dessus de leur ville. Enfermés chez eux, ils sont vite rejoints par Carlos, le compagnon de Julia, puis par Angel, un voisin maladroit et épris lui aussi de la jeune femme. Aussitôt, le récit s'oriente vers un vaudeville jamais imaginé, où les relations entre les personnages seront imprégnées de leurs angoisses liées à l'arrivée d'un vaisseau extraterrestre.

Surprenant, décalé, et mystérieux, on sort néanmoins de ce film un peu frustré et parfois les idées confuses… Ce mélange de genre, quoique savamment exécuté, ne serait-il pas victime de sa propre richesse au détriment de son efficacité même ?

 

Comme nous avons pu le mentionner plus haut, le projet de Nacho Vigalondo brille par son originalité. Le concept du film, basée sur la réception à petite échelle d'un problème international, traite d'un aspect potentiel des conséquences d'une invasion d'extraterrestre. Par le biais du huis clos, le film met de côté la menace écrasante des extraterrestres pour se concentrer sur quatre personnages ; la science fiction est donc utilisée comme un décor discret comme le montre l'absence matérielle des E.Ts. ou encore l'immobilité totale de la soucoupe mais dont l'impact sur les personnages et leur environnement est incomparable : le silence absolu de la menace et du reste du monde engendre un climat de tension, d'angoisse et enfin une certaine paranoïa finit par interférer fortement sur les relations entre les personnages du film. La méfiance et la fraternité s'accentue, certains se découvrent un tempérament courageux, voire téméraire, d'autres en pâtissent bien plus ; tous les codes d'une "vie normale" sont ébranlés et l'auteur s'offre alors une liberté totale sur les possibilités de son histoire d'amour débridée par l'absence d'une société construite.

En supplément de cette histoire discrète au milieu d'un décor qui pourrait presque être celui du célèbre Mars Attacks de Tim Burton, la mise en forme du film est à la hauteur de la qualité que peut exiger un projet comme celui-ci. Le rôle de la menace extraterrestre est parfaitement maîtrisé pour ne pas empiéter sur l'histoire que l'auteur veut nous conter. Immense mais silencieuse, la soucoupe représente bien l'enjeu de la menace que vit la planète terre dans ce film, mais aussi la force de ce décor pourtant inactif. Le film est dans une ambiance d'attente qui crée une tension formidable exacerbée par l'imaginaire du spectateur intrigué par cet inconnu si grand et si proche, mais impénétrable et irrémédiablement opaque. Dans cette optique d'attente, de prologue à une véritable histoire, ce calme avant la tempête peut s'inscrire dans la même ligne qu'un autre film du festival des Arcs : Dieci Inverni, une coproduction Russo-Italienne du jeune Valerio Mieli ; où l'on nous raconte le chemin d'un couple qui se croiseront chaque hiver pendant dix ans avant de pouvoir vivre une véritable histoire amoureuse. Ici aussi, Extraterrestrial s'inscrit dans cette thématique de l'attente, et dans un suspense dû à l'improbabilité de la fin. En effet si les amants de Mieli semblent ne jamais pouvoir vivre une histoire d'amour "posée", chaque minute du film de Nacho Vigalondo est installée dans un climat de précarité de l'instant, tantôt dû au fait de la menace extraterrestre, tantôt de la fragilité du triangle amoureux (qui devient un carré lorsqu'Angel dévoile son amour pour le personnage de Julia) où les secrets peuvent être éventés à tout moment.

Cette ambiance est entretenue sur tous les aspects du film. Outre la puissance du huis clos et du suspens continuel, le plan narratif du film ne met pas en place de progression très marquée ; seuls de légers détails changent, comme le départ d'un personnage, la perte de l'eau courante et de l'électricité, où encore la résurrection de la télévision et du téléphone… Ce climat d'immobilité donne un sentiment oppressant renforcé par la thématique très présente du voyeurisme : à l'échelle de l'intrigue amoureuse, les jeux de caméra et de miroir contrastent avec la discrétion des amours adultères ; à l'échelle de la science fiction, l'immense soucoupe volante semble surveiller chaque recoin de la ville, et les personnages eux-même lui rendent son regard à l'aide d'un caméscope. Personne n'est à l'abri.

Nacho Vigalondo ne se sert cependant pas uniquement du ressort du suspens, mais crée également un lien entre les personnages du film et les spectateurs, ce qui est crucial dans le domaine du huis clos : en effet les personnages doivent, seuls, entraîner le spectateur dans une histoire souvent longue, sans le lasser. C'est pourquoi l'élaboration des différents personnages est très travaillée afin de leur conférer un caractère, des failles, enfin une consistance qui crée une symbiose affective entre le spectateur et les antagonistes.

Enfin, il ne faudrait pas omettre le travail de l'image réalisé pour ce film, où les couleurs chaudes d'un été Espagnol contrastent avec le climat oppressant du film, créant une image d'une esthétique agréable et simple où les différents personnages ont la place d'évoluer librement. Le cadrage également se met au service du travail d'acteur ; Vigalondo a subtilement réussi à effacer ses plans au profit de l'histoire, sans pour autant les vider de leur sens.

 

Pourtant, un tel suspens sans aucune résolution laisse le spectateur frustré, ce qui semble être désiré par l'auteur, puisque la fin du film, très ouverte, exclut toute possibilité de conclusion tangible. Mais quelle est la place de cette frustration au sein d'un récit basé sur une histoire d'amour ? Ne serais-ce pas maladroit de donner au décor tant de force à la fin alors que tout le long du film, le spectateur est focalisé sur l'intrigue amoureuse ; ici cette fin pose trop de question à propos du sujet extraterrestre, à tel point que l'on met de côté l'avenir des personnages et que le mélange des genre montre peut-être une faille en toute fin de film.

Le spectateur aussi peut être dérouté par la surabondance de mensonges destinés à la protection du triangle amoureux, où l'auteur exploite toutes les possibilités du cadre offert par l'invasion extraterrestre, à tel point que chaque mensonge perd de sa valeur, de sa crédibilité, et de sa spontanéité. De plus, le huis clos, en coupant les personnages du reste du monde, dédramatise certains actes, ce qui leur ôte de leur authenticité ; par exemple la prise d'otage à la télévision de Carlos n'a quasiment aucune conséquence, de même que ses multiples explosions. Cette mise à l'écart peut encore se comprendre puisqu'elle permet de recentrer l'intrigue amoureuse en minimisant les autres aspect du film, mais la frustration du spectateur n'en est que renforcée, jusqu'à ce qu'enfin il soit désabusé par ces quelques failles qui lézardent le décor en béton qu'était l'invasion extraterrestre.

L'humour également est une des faiblesse du film. Le ton de tension du film et le choc du genre amoureux et science fiction ne laisse que peu de place à un éventuel décalage comique ; celui-ci pourtant pourrait faire office de soupape et permettre au spectateur de soulager ses angoisse le temps de quelques éclats de rires libérateurs. Mais au vu de la faible réaction du public, on peut considérer que cet humour n'est pas forcément très bien amené : en effet la plupart des rires sont provoqués par l'entêtement du personnage d'Angel (on se remémore la scène des balles de tennis) mais malgré une avalanche de gags à répétition, les rires n'en sont que mitigés. De plus, ce personnage d'Angel déjà assez transparent n'est par conséquent emplit que d'effets comiques assez superficiels, et il n'en obtient ni consistance, ni complexité. On ne peut lui accorder qu'une légère sympathie due à son rôle de "Caliméro" martyrisé et innocent. En revanche, c'est à la toute fin du film que le spectateur comprend soudain Angel lorsque celui-ci parle du triangle amoureux sur un ton raisonnable, pathétique et humain. Enfin ce personnage prend toute l'envergure dont il avait besoin pour nous toucher, dommage que cela n'apparaisse que dans ses derniers plans…

Nacho Vilagondo exploite chaque aspect de son histoire, et laisse le spectateur assez dubitatif sur ses intentions, car le résultat est d'une complexité qui érode peu à peu son efficacité. Le sens même du film semble presque échapper finalement au public. Mais tout ce problème de fusion de genres plus ou moins aboutie, on peut le retrouver dans la dernière séquence, où Julio et le présentateur télé prennent le soleil en regardant l'immuable vaisseau étranger. Cette fin ouverte, comique, s'éloigne de l'intrigue amoureuse, accentue le problème extraterrestre dont on n'a pas la solution, et le spectateur frustré ne sait plus de quoi on lui parle. Le film laisse place à une performance, c'est à dire un concept appliqué à une œuvre entière mais au détriment de son efficacité, car on est moins touché que pourrait le laisser entendre le synopsis.

 

Et pourtant, Extraterrestrial avait tout d'un film réussi : original et brillamment construit, réalisé et interprété par une équipe pertinente et enthousiasmante. L'erreur de Nacho Vigalondo aurait donc été de trop vouloir extraire de richesses de la mine de diamants qu'était le concept de son projet, à tel point qu'il se vide de son sens et n'est plus pour le spectateur qu'une odeur enivrante dont on ne se souvient plus et qui le laisse un peu perdu… Et privé d'un plaisir certain.

 

S.Cholat


 

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 14:29

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Une vie meilleure

Réalisé par Cédric Kahn, 2011

 

Après une rencontre due au hasard, Yann et Nadia se lancent dans la rénovation de leur futur restaurant. Ils décident de souscrire à un prêt. Cependant leur apport personnel n'est pas suffisant et leur rêve tourne très rapidement au cauchemar.

 

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Dans ce film, le sujet de base n'est pas forcement respecté, entrainant une dérive dans le scénario causé par des histoires alambiquées causant un problème de crédibilité pour le spectateur. De plus certains problèmes de réalisation sont très apparents comme le jeu des acteurs, la maîtrise du temps ou bien les cadrages.

 

En premier lieu, ce film traite de beaucoup de sujets ce qui ne permet pas de distinguer l'intention principal que le réalisateur a voulu rendre. En effet, nous avons des thèmes tels que l’endettement causant des difficultés dans la vie d'une famille ainsi qu'une histoire d'amour entre Yann et Nadia, une relation comme père et fils entre Slimane et Yann ainsi que d'autres sujets parallèles qui ne font pas avancer l'intrigue et appauvrissent même les sujets principaux.


Nous avons une impression de plusieurs films en un. Le réalisateur aurait pu faire un film sur l'endettement, un autre sur une histoire d'amour, et un dernier pour la relation entre un enfant et un homme dépourvu de tout pouvoir parental. De plus, s'ajoute à cela des sujets que le réalisateur met en place pour aggraver la situation de ses personnages: Nadia n'a plus de contact avec sa famille qui est au Liban, le père de son fils est inconnu, Yann a été élevé dans une famille d'accueil,Yann est abusé par un escroc puis Nadia est prise dans une histoire de drogue. Cela rend l'histoire encore plus improbable alors que ces situations semblent vouloir faire culpabiliser le spectateur face aux personnages mais l'effet n'est pas réussi car très peu réel. Nous ne comprenons donc pas quel message le réalisateur veut faire passer : Veut il nous prévenir des aléas de la vie et de la façon dont celle si peut mal tourner ? Veut il tout simplement nous montrer une histoire d'amour dans une vie difficile ? Ou encore nous faire part des difficultés pour un homme d'élever un enfant qui n'est pas le sien ? Il est vrai que le sujet de pauvreté, de difficulté de gagner sa vie dans une société en crise est traité tout au long du film mais des exemples bateaux tels que la difficulté de trouver du travail, un logement ainsi que des familles pauvres ou des étrangers vivant dans des « taudis », Nadia qui entre en prison suite à une histoire de drogue qui ne sort de nul part, rendent le film moins crédible alors que celui-ci semblait vouloir mettre en scène le monde réel. Ce sont autant d'exemples qui montrent que les intentions du réalisateur ne sont pas pertinentes et que toute son histoire est illustrée par des péripéties qui semblent être ajoutées au hasard et qui rendent le film d'autant plus improbable car une telle vie est impossible.


A cela s'ajoute d'autres problèmes au niveau du scénario. Nous pouvons remarquer qu'il y a des discontinuités entre différentes parties du film autant au niveau du scénario ainsi que dans la réalisation du film. Tout d'abord, la première partie du film est très saccadé et brusque dans les propos des personnages, dans le découpage des scènes ainsi que dans les situations. Celle ci est en contraste avec la suite qui va nous embarquer dans une toute autre histoire comme nous avons vu : la relation entre Yann et l'enfant Slimane. Cette partie est aussi à l'image racontée de façon discontinue car suite aux plans brusques, nous ressentons tout à coup une légèreté. Ce changement est mal amené et semble être une rupture trop brusque et trop simple. Ces changements sont fréquents dans tout le film nous passons assez souvent de relations de violence entre les personnages à des relations de complicité et de confiance. Cela est incompréhensible car les problèmes dans le quotidien des personnages restent les mêmes, nous avons juste l'impression que tout à coup ils oublient tout et « pètent un cable » en se laissant rêver un peu mais toujours de manière incongru. Par exemple le personnage de Yann part au bord de l'océan et se retrouve a faire la fête plusieurs soirs de suite avec des amis ou encore alors qu'il semblait dans une situation sans issue il frappe puis vole celui qui l'avait escroquer pour partir au Canada rejoindre Nadia. Toutes ces situation sont encore une fois pas crédibles car une personne censé ne réagirait pas de manière aussi impulsive et irréfléchie lorsque la vie d'une famille et même d'un enfant est en jeu. Le réalisateur semble cette fois donné une impression de légèreté dans les actes comme si c'était un peu magique mais ce n'est pas ce que l'on ressent nous nous demandons juste pourquoi cet homme réagit de manière aussi idiote tout simplement. Il y a alors toujours un récit qui semble irréel, impossible dans la vie quotidienne de personnages très simples ainsi qu'une narration qui s'imprègne de sujets trop différents et trop nombreux pour au final donner une récit très discontinu. Cela empêche le spectateur d'entrer complètement dans le récit et de se sentir concerné par le film. Il aurait fallu une trame narrative bien définie qui ne s'étire pas dans tous les sens pour pouvoir toucher toute sorte de sujet.

 

Manon, Marion


 



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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 17:02

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Dix Hivers à Venise (Dieci Inverni)

Réalisé par Valerio Mieli, 2009

 

Alors qu'elle se rend sur une île proche de Venise durant l'hiver 99, Camilla, étudiante en littérature russe, rencontre Silvestro. Ils se reverront et auront une relation complexe et ambiguë durant les dix hivers suivant.

  http://www.lesarcs-filmfest.com/2011/libs/timthumb.php?src=up/films/dieci-inverni2-web.jpg&w=475&h=375&zc=3

 

Dieci Inverni, film qui prend place dans une Venise hivernale, n'est pas une histoire d'amour comme les autres. C'est plutôt un prologue très long (puisqu'il dure dix hivers) à une rencontre amoureuse entre une jeune femme réservée, Camilla (Isabella Ragonese), et un homme plutôt extraverti, Silvestro (Michele Riondino).

On apprécie la photographie magnifique et l'ambiance brumeuse que dégage la ville qui fait office de décor. La lumière a un rôle très important, tout est filmé à l'aurore ou au crépuscule ce qui donne une atmosphère gris-bleu. Le contraste avec la lumière de l'intérieur est plutôt fort car elle y est plutôt jaune, les personnages étant éclairés par des bougies (ou leur chauffage).

On note aussi le contraste entre les personnages, Camilla introvertie mais qui évolue beaucoup, qui vit aussi deux vraies histoires d'amour, et Silvestro, qui semble plus extraverti mais qui change beaucoup moins (il emploie d'ailleurs souvent le mot "piccolo"). Il avance à la manière des escargots qu'il élève et ne vit que des flirts.

Ce film est très intense, Valerio Mieli filme des lieux emprunts de poésie et nous laisse avec de belles images plein la tête. Il nous fait voyager entre Venise et Moscou. Mieli ne nous laisse pas simples spectateurs mais nous implique presque en tant que personnages dans la mesure où on se sent à l'aise avec eux et avec leurs amis.

Les personnages, emplis de grâce, illuminent l'écran et cette Venise brumeuse en devient presque magique. Un film qui donne envie de mieux connaitre le cinéma italien !

 

Pierre Angelloz-Pessey, Léa Troncy

 

 

Au premier abord, l'amour à Venise peut paraître stéréotypé, cependant, Valerio Mieli parvient à créer une atmosphère plus froide et poétique qui illustre la pudeur sentimentale des deux protagonistes, à l'instar de l'ambiance crépusculaire qui imprègne l'ensemble du film.

La narration est rythmée par de nombreuses ellipses, amenant le spectateur à user de son imagination afin de combler les vides entre chacun des hivers.

La musique, à la fois douce et mélancolique, contribue également à l'atmosphère poétique du film.

 

Amandine Déléan, Solène Cotten et Morgan Hatzelis.

 

 

Un scénario intéressant, subtil et imagé grâce à diverses références. Tout au long du film il y a des symboles qui retranscrivent l'évolution de leur relation. Cela donne un rythme et une poésie. On a déjà le grand thème sur lequel repose l'histoire : l'hiver. C'est une saison froide et peu sensuelle, d'ailleurs choisie par le réalisateur pour montrer le côté « congelé » des sentiments des personnages. Le côté hivernale ajoute de la magie en plus du choix des villes, Moscou et Venise. Venise est une référence romantique car elle est définit comme ville de l'amour. La Russie quant à elle renforce cette image féerique et symbolise l'onirisme de la relation de Camilla et Sylvestro.

De plus, il y a de multiples détails qui donnent des indices aux spectateurs sur la nature de leur relation. On a par exemple, les escargots qui apparaissent régulièrement étant donner que Sylvestro est botaniste. On suppose qu'ils représentent la progression de leur amour lent et qui laisse des traces. Ensuite, il offre des escargots à Camilla qu'il mange par la suite avec une autre femme, ce qui prouve qu'il cherche inconsciemment à détruire leur duo alors que Camilla, au même moment décide de le choisir lui. Dans ce film, on retrouve aussi le radiateur, présent notamment le soir de leur rencontre. Il transforme la luminosité de la pièce, en imageant la personnalité de Camilla qui est changeante et dont l'évolution se fait difficilement, par à coups. Le radiateur tourne et la lumière passe de l'aspect chaud et doux à celui de froid et distant comme ses sentiments envers Sylvestro. Enfin, celui-ci apporte un arbre fruitier qui évoluera en même temps que leur histoire.

L'utilisation du plaqueminier (arbre du kaki) est un référence à leur amour et pourrait résumer le film. C'est sylvestro qui l'amène dans le récit jusque devant la maison de Camilla comme pour cultiver leur relation. L'arbre grandit d'ailleurs au fur et à mesure de l'histoire. De plus il est dit que ce fruit est meilleur lorsqu'il est cueillit a pleine maturité, sinon il est dur, râpeux et immangeable. On peut donc faire le lien avec la durée qu'il a fallu à leur amour ainsi qu'à Sylvestro pour murir. Le kaki a aussi pour particularité de rester accroché à l'arbre une fois les feuilles tombées, ce qui montre que tout au long du film leur amour reste abstrait et ne devient concret qu'a force d'obstination. Enfin, le kaki est un fruit peu commun qui ajoute un côté féerique et singulier à leur histoire.

 

Loriane, Laura, Coralie

 

 

 

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 16:36

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(It’s a Wonderful Life)

Réalisé par Franck Capra, 1946

Avec  James Stewart, Donna Reed

 

Synopsis :

  Le décès de son père oblige un homme à reprendre l'entreprise familiale de prêts à la construction, qui permet aux plus déshérités de se loger. Il entre en conflit avec l'homme le plus riche de la ville, qui tente de ruiner ses efforts. Au moment où il approche de la victoire, il égare les 8 000 dollars qu'il devait déposer en banque. Le soir de Noël, désespéré, il songe au suicide. C'est alors que le Ciel dépêche à ses côtés un ange de seconde classe, qui pour gagner ses ailes devra l'aider à sortir de cette mauvaise passe...

 

 

Produit à la sortie de la guerre afin de redonner espoir au peuple Américain, ‘‘La vie est belle’’ fait parti de ces films fonctionnant toujours avec autant de force aujourd’hui, que nous avons eu la chance de pouvoir découvrir sur grand écran.

Classé 11ème des meilleurs films américains à la création du classement de l’American Film Institute en 1998, l’histoire est celle de George Bailey, interprété par James Stewart, qu’un ange va secourir au moment où il perdait espoir ; les trois quarts du film sont donc un long flashback de la vie de George qui va nous montrer comment il en est arrivé là.

Nous retrouvons bien sûr toute la structure du conte de noël, à commencer par la situation initiale dramatique, en effet son frère manque de se noyer ; son père est à la botte du méchant capitaliste ; et son employeur le maltraite…

Vient alors l’élément perturbateur à la suite d’une magnifique scène romantico-comique unissant plusieurs types d’humour comme celui de situation, de mots mais aussi de geste, où James Stewart montre un véritable talent comique où il ajoute à ses excellents dialogues des postures subtiles sans jamais en faire trop ce qui rend sa performance tout au long du film plus qu’appréciable.

Cet élément perturbateur donc, où l’on apprend l’attaque de son père, illustre bien la maitrise du réalisateur pour passer d’un genre à l’autre, jouant avec les sentiments du spectateur, qui passent du rire à l’inquiétude en seulement 2 plans grâce à l’arrivée brutale de la voiture coupant le monologue de James Stewart et au démarrage d’une musique inquiétante.

Ce changement de registre brusque va se retrouver à plusieurs reprises dans le film avec toujours autant d’efficacité, comme la séquence où George se retrouve chez Mary ce qui donne lieu à une nouvelle scène comique, avant de passer au romantisme étouffant en un seul plan long d’une minute cinquante où leurs visages cadrés en plan très rapproché nous permettent de ressentir au plus près l’émotion et presque l’asphyxie des deux personnages.

Le changement du type d’humour est également plaisant, puisqu’il permet d’éviter la monotonie et se renouvelle bien tout au long du film, avec des dialogues très incisifs mais aussi des gags visuels empruntant directement au burlesque.

Mais bien que le ton du film soit au final assez souvent léger, le personnage de James Stewart est avant tout un personnage tragique, en effet, son but est exposé dès le début du film lors d’un dialogue avec son père, où il explique qu’il ne veut pas étouffer dans un bureau sans air à faire des calculs et des maisons bon marché, et qu’il compte « construire », voyager et faire de grandes choses, qu’il a « économisé sous par sous pour mener la vie que je désire », ce à quoi son père rétorque « J’ai toujours cru qu’avec des petits moyens nous pouvions faire des choses importantes » ; les bases du scénario sont donc plantées, ce sera l’histoire du sacrifice de sa vie rêvée au profit de l’amélioration de celle des autres, suivant les traces de son père qu’il critique au début du film pour finalement poursuivre son œuvre, et accomplir de grands actes au sein même de sa petite ville (qui constitua quand même 16 000 mètres carrés de décor!).

George est intelligent ; plus intelligent que les autres, et c’est ce qui le force à rester puisqu’il sait bien que si il s’en va personne ne se dressera contre Potter ; mais plus qu’un personnage malin, c’est avant tout un rêveur, et c’est ce qui le différencie des autres, comme on peut le voir lorsqu’il propose à son amie d’aller marcher pieds nus dans l’herbe et de passer la nuit dehors se baigner sous une cascade, sous les rires des passants.

Mais ce n’est pas non plus un être parfait, puisque Capra le montre aussi sous un jour plus ‘‘humain’’, où après une énième mésaventure, il va enfin craquer et exprimer sa colère sur ses enfants et sur l’institutrice dans une séquence absolument dramatique qui fait parfaitement ressentir au spectateur le malaise présent et l’énervement monter, dû à ces enfants extrêmement collants qui viennent s’interposer pour la première fois entre le couple qui nous avions l’habitude de voir seul depuis le début du film, le paroxysme étant ces notes de piano approximatives, jouées en boucle par sa fille, qui permettent de mettre le spectateur dans un état proche de celui du personnage, ce qui permet donc de comprendre sa colère et de lui pardonner cet acte indigne d’un héros.

Les scénaristes usent donc de moyens très intelligent pour parvenir à leurs fins, faisant également allusion au crack boursier de 1929 et à la guerre, rendant le spectateur complice et lui permettant de s’identifier encore plus au film grâce à ces effets de réels puisque pour redonner espoir au public, rien de mieux que de faire surmonter à son personnage les difficultés auxquelles le spectateur lui-même a été confronté.

D’autres symboles sont également présents comme le mythe de Faust lorsque George Bailey cède avant de se ressaisir et de refuser le pacte de Potter, même si d’autres sont un peu gros, le corbeau dans la banque, signe bien sûr de mauvais présage, et l’écureuil de l’épargne qui apparaît alors qu’ils viennent de perdre tout leur argent.

L’argent et les banques semblent être la cible des critiques mais c’est surtout la manière dont on l’utilise plus que l’argent en lui-même, on ne peut pas croire en effet qu’un film pro-américain soit en même temps anticapitaliste, malgré l’accusation du FBI d’ ’’infiltration communiste’’, en effet même si le méchant Potter, qui prône les valeurs du travail et qu’on ne voit jamais rien faire si ce n’est soutirer l’argent aux habitants, même en temps de guerre où il envoi tout le monde au combat alors que lui reste ; le happy end et le bonheur final viennent tout de même parce que l’on amène de l’argent.

Les valeurs américaines et chrétiennes sont donc omniprésentes, l’importance des liens familiaux et leçons de solidarité accentuées par la venue de l’ange sous la figure originale d’un vieil homme à l’allure débonnaire, un peu naïf mais prêt à mordre des policiers pour défendre son protégé.

La première scène où nous pouvons voir l’ange et  George dans le même plan nous les montre séparés à chaque fois par le fil à linge, l’ange au dessus, pouvant montrer symboliquement qu’ils n’appartiennent pas au même monde.

 


Nous assistons ensuite à une reprise du conte de Scrooge inversé puisque George regarde ce que sa ville serait devenue si il n’existait pas, une ville tombée sous la coupe de Potter remplie de Night-Club et de bars surpeuplés de gens stressés et de fumée, un vrai Las Vegas où toutes ses connaissances ont une vie misérable, sans doute le passage qui illustre le mieux le manichéisme du film, puisqu’on nous dit en effet que si il n’avait pas vécu tout le monde serait malheureux.

On serait même tenté parfois de qualifier ce film de miévreux avec son happy end parfaitement utopique qui pourrait facilement paraître aujourd’hui totalement ridicule à l’image des téléfilms passés par M6 à la période de Noël, mais le fait est que même cette scène-là fonctionne encore parfaitement, et là est la marque du chef d’œuvre, puisqu’un film qui n’a pas vieilli, et qui parvient encore à nous transporter dans son univers 60 ans après est forcément un grand film, et même si certains raccords viendront quand même sauter au yeux des spectateurs d’aujourd’hui, quelques fautes de continuité et une règle des 30 degrés parfois approximative, nous saurons les pardonner, à l’image des nombreux cinéastes qui s’inspirèrent ou rendirent hommage à ce film à travers leurs œuvres, de Gremlins jusqu’à Luc Besson pour son ‘‘Angel-A’’ (sans citer Roberto Benigni qui choisi le titre de son film en rapport à une phrase de Trotski).

L’écran s’éteint, et on ne peut s’empêcher de se murmurer à soi-même..« La Vie est Belle », et même si cet effet ne dure pas bien longtemps, l’important est qu’il ai eu lieu.

 

 

« La Vie est belle n’était fait ni pour les critiques blasés, ni pour les intellectuels fatigués. C’était mon type de film pour les gens que j’aime. Un film pour ceux qui se sentent la, abattus et découragés. Un film pour les alcooliques, les drogués et les prostituées, pour ceux qui sont derrière les murs d’une prison ou des rideaux de fer.

Un film pour leur dire qu’aucun homme n’est un raté ».

Franck Capra.

 

 

Quentin Letellier

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